Imiter sympathiquement le Prophète

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Imiter sympathiquement le Prophète
L’imitation du Prophète pour ce qui est des actes d’adoration est une obligation pour tout mouslim. Ici, il est question de la conduite quotidienne qui révèle la qualité du caractère et l’actualisation de la moralité. Le modèle est aussi modèle du comportement. Pour que dans la communauté les tendances centrifuges des egos en éducation n’aigrissent pas les rapports quotidiens, référence est amicalement faite à un précédent dans la vie du Prophète, à un trait de son caractère. Cela éveille la sympathie davantage que le sermon et l’autorité des textes. Les tablighi, sages parmi les sages, fondent toute leur méthode sur l’imitation sympathique du Prophète. Nul étonnement si, pour ce qui est du sentiment et de la personnalité affective de base, ils rappellent le modèle.
La conduite du Prophète, rapportée dans le plus petit détail par ses contemporains qui surveillaient chacun de ses mouvements et par sa famille, décèle la souveraine aise d’un homme à l’ego apaisé et complètement dominé. Il n’était que bonté et avait des égards pour tous. Il n’avait aucun attachement pour les biens terrestres et son respect pour l’homme était grand. Un jour, le cortège funèbre d’un juif vint à passer devant lui, aussitôt il se lève. Ses Compagnons, qui avaient une dent contre leurs voisins peu commodes, l’interrogent sur son geste. « N’est-ce pas aussi une âme humaine ? », répond-il.
Sentir comme le Prophète et se comporter comme lui, c’est se laisser pénétrer d’amour et irradier l’amour. C’est chasser l’égoïsme hautain, l’instinct acquisitif et jouisseur, l’intolérance et les attitudes colériques. C’est aussi être d’une activité inlassable au service de Dieu, donc au service de ses frères. Le Prophète était toujours le premier à secourir ses frères et à se lever pour défendre la communauté. Ami des hommes et soldat toujours prêt pour le combat.

La Révolution à l’heure de l’Islam, p.188/189

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