Etre de bonne compagnie

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Etre de bonne compagnie

Il s’agit ici de respecter le code de bonnes manières que tout fidèle est invité à adopter. Dans les sociétés permissives et impudiques d’aujourd’hui la bonne compagnie évoque les scènes galantes, les couples illégitimes lascifs, les liens du mariage bafoués (ce qui par ailleurs apparaît bénin en comparaison avec l’homosexualité légale), le théâtre qui montre en public l’acte de fornication, le voyeurisme et toutes les spécialités de la dépravation animale que connaît le monde à la suite et par l’imitation de cette civilisation barbare d’Occident. Nous verrons que la chasteté est l’une des vertus imaniques, mais il fallait ici enlever toute équivoque et rappeler le dégoût que le libertinage inspire à la conscience imanique.

L’Islam a toujours été une doctrine sévère ; cette sévérité de mœurs est la rançon que doit payer l’égo comme prix de sa purification. La douceur de l’amour fraternel, les égards et la solidarité auxquels chacun a droit de la part de ses frères remplacent l’étourdissement dans le plaisir par lequel les sociétés de Sade et de Reich cherchent une occupation gratifiante en dessous du niveau de l’animal qui ne viole jamais la loi de la nature.

Un code détaillé des bonnes manières en privé, dans la famille et en société, est enseigné comme devoir inséparable du reste des vertus du fidèle. Le mot civilisation comporte civilité, et l’épanouissement de la civilisation islamique verra refleurir la courtoisie souriante, l’aménité des rapports interpersonnels, la joie de la convivialité qui tempère le sérieux et l’ascétisme de l’effort continu.

Le Coran et le hadith nous enseignent comment respecter la vie privée des autres, comment saluer, comment se comporter en famille, comment se tenir en société et participer à la conversation, comment faire souvenance de Dieu à soi et aux autres afin que la fréquentation prolongée des hommes ne se dégrade en palabres inutiles et absentes.

L’humour a sa place, et le bon mot, à condition que ce soit à la dose du sel qui donne du goût à la nourriture sans l’altérer. Le Prophète lui-même était un homme souriant et savait placer le bon mot conciliable avec la pudeur et la Vérité.

La Révolution à l’heure de l’Islam, p.268

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