Faire pèlerinage à la Mecque

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Le peuple islamique dispersé sur trois continents, cette umma de l’Islam, est-il resté uni par un sentiment fort de fraternité à cause ou malgré son histoire politique? A-t-il gardé son unité dans les cœurs à cause de ces rencontres annuelles à l’occasion du pèlerinage que chaque musulman est tenu d’accomplir au moins une fois dans sa vie ?

Il est certain en tous les cas que le pèlerinage, cinquième pilier de l’Islam, a joué et joue toujours un rôle très important dans la circulation des idées et l’échange de résolutions entre les peuples islamiques.

De tout temps, le pèlerinage a été, pour le musulman moyen, une entreprise de grande importance, une étape de la vie qui sépare un passé de dissipation d’un avenir de pureté. Pour le musulman cultivé, le pèlerinage a été, est toujours le temps et le lieu de rencontres fructueuses, de découvertes directes de ce que sont les musulmans, rassemblés en congrès, et leurs aspirations.
Aller à un endroit précis, à une époque précise pour accomplir des mouvements apparemment absurdes est l’obligation que Dieu nous a faite pour éprouver notre obéissance. La rencontre avec nos frères et le resserrement des liens de la umma ne sont que les retombées de cette épreuve qui transforme le fidèle sincère dans ses profondeurs.

La vie de ces centaines de milliers de pèlerins (cent mille de plus chaque année) accourus des quatre coins du monde, revêtus tous du même pan de tissu blanc, humbles et contrits, est une expérience impressionnante. La fréquentation, pendant un mois, de frères de toutes races et de toutes conditions sans absolument aucune distinction, aucun protocole de préséance est fait pour rappeler chacun à l’égalité fondamentale de tous les hommes.

[…]Les vertus ne s’épanouissent pas dans le sommeil et le confort. Les habitudes de facilité et les aises domiciliaires remplissent la vie des êtres pusillanimes, inaptes au Combat.

Nous avons placé à la tête de la vertu de combattre cet affluent pour rappeler qu’avant tout, le combattant doit posséder les qualités rustiques de sobriété et d’endurance.
Ensuite les qualités de sociabilité et d’altruisme. Le pèlerinage est l’exercice par excellence pour développer et orienter ces qualités.

La haute spiritualité qui accompagne ce voyage exceptionnel dans la vie de chacun peut entretenir, si la méthode est observée dans sa totalité, l’énergie pour le voyage vers Dieu que chacun de nous est appelé à entreprendre.

La révolution à l’heure de l’islam, P: 261-262

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