Suppléance et Royauté
Introduction
Le livre « Khilafah wa al-Mulk » (Suppléance(1) et Royauté) de l’Imam Abdessalam Yassine, que Dieu lui fasse miséricorde, s’inscrit dans une œuvre magistrale : La Méthode Prophétique. Cet ouvrage explore une question cruciale de la pensée islamique : la suppléance (khilafah), examinée à travers le prisme de la méthode prophétique et enrichie par la promesse éclatante du grand hadith sur la suppléance.
l’Imam Ahmad a rapporté, d’après une référence authentifiée et selon les dires de Houdayfa, que l’Envoyé de Dieu a dit : « La prophétie sera parmi vous le temps que Dieu décidera, puis Dieu la lèvera lorsqu’Il l’aura décidé. Puis succédera à cela une période marquée par le modèle initié par le Prophète qui perdurera le temps que Dieu permettra, puis Dieu la lèvera lorsqu’Il l’aura décidé. Puis viendra une royauté mordante(2) qui sévira le temps que Dieu permettra, puis Il la lèvera lorsqu’Il l’aura décidé. Puis s’installera une royauté coercitive le temps que Dieu permettra, puis Il la lèvera lorsqu’Il l’aura décidé. Puis viendra une alternance marquée par le retour au modèle de la Prophétie. » « Puis le Prophère se tût. » précise Houdayfa.
1. La Gouvernance en Islam
Dans l’intimité d’une nuit silencieuse, Omar Ibn Al-Khattab, le deuxième Suppléant bien-guidé, ressentit le poids de son immense responsabilité. En quête de vérité, il s’approcha de Hudhayfa ibn Al-Yaman, le gardien des secrets du Prophète (paix et salut sur lui), et lui posa une question qui transcende les âges : « Suis-je un suppléant ou un roi ? » Hudhayfa, avec une gravité pénétrante, lui répondit : « Si tu prends un dirham de manière illégale ou injuste, alors tu es un roi et non un suppléant. » Ébranlé par ces mots, Omar jura de rester fidèle au sentier de la justice, conscient de la lourdeur de son fardeau. Ce dialogue, comme une lueur dans la nuit, dévoile la quintessence de la gouvernance islamique, où la justice divine est le pilier central.
Dans le clair-obscur des siècles, les figures emblématiques de l’Islam se dressent comme des sentinelles de la foi et de l’équité. Omar Ibn Al-Khattab incarne cette vigilance inébranlable, mais c’est sous la plume incisive de l’Imam Abdessalam Yassine que se dévoile la profondeur de ce dialogue. Ce dernier dissèque, avec une précision chirurgicale, les distinctions fondamentales entre la suppléance (khilafah) et la royauté (mulk). Ce n’est plus seulement un échange entre deux hommes, mais un rappel éthique intemporel, une confrontation entre deux visions du pouvoir : l’une ancrée dans la justice divine, l’autre séduite par les tentations terrestres.
Ce dialogue n’est pas simplement un écho du passé ; il est une fenêtre ouverte sur l’âme de la gouvernance islamique. Omar Ibn Al Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui) se dresse comme le modèle vivant de la suppléance, un phare lumineux guidant la communauté à travers les tempêtes de l’histoire.
En contraste, la figure sombre de Walid bin Abdul Malik, parmi d’autres souverains, incarne la déviation de cette voie sacrée, où la royauté tyrannique a supplanté la justice divine. Sous son règne, les richesses furent accaparées par l’élite, les libertés réprimées, et la voix du peuple réduite au silence. De même, d’autres dirigeants, tels que Yazid ibn Muawiya, dont le nom reste associé à la tragédie de Karbala, et Al-Hajjaj ibn Yusuf, connu pour sa cruauté implacable, ont également symbolisé cette perversion du pouvoir, où la force brute et l’oppression ont remplacé la sagesse et la compassion des premiers califes.
Ces figures historiques ne sont pas sans écho dans les tyrannies modernes ou contemporaines, où des dirigeants usurpent le pouvoir au nom de la stabilité ou de la sécurité nationale, mais ne laissent derrière eux que des nations brisées et des populations opprimées. Des figures telles que Saddam Hussein, dont le règne de terreur a marqué l’Irak, ou d’autres leaders actuels qui gouvernent par la peur et la répression, continuent d’incarner cette dérive tragique, où le pouvoir devient une fin en soi, trahissant ainsi les principes sacrés de justice et de bienveillance prônés par l’Islam.
Le Coran, dans sa sagesse éternelle, nous rappelle : « Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » (Sourate An-Nisa, 4:59). Cette injonction divine trace les contours d’une gouvernance où l’obéissance ne se fait qu’au service de la justice et du bien commun.
L’Imam Abdessalam Yassine, dans son analyse pénétrante, énonce un verdict sévère mais juste : « Si les maux de la coercition, de l’injustice, de la tyrannie et de la dégradation morale sont inhérents à la royauté, comment espérer que la corruption se mue en droiture ? Le système est intrinsèquement vicié… » Ces mots, lourds de sens, résonnent comme un appel à réexaminer nos fondements, à renouer avec la pureté de la suppléance, à refuser les compromis avec l’injustice.
2. Racines du Déclin : Une Fracture Historique
Dans les méandres de sa réflexion, l’Imam Abdessalam Yassine nous invite à un retour aux sources de l’Islam, aux valeurs fondamentales de justice et d’unité qui ont façonné la Oumma islamique. En nous appelant à comprendre les racines des divisions qui nous séparent, il nous offre une clé pour les surmonter. Méditer sur les épreuves que nous traversons, c’est se rapprocher de la voie de la rectitude et de la sagesse. Car, au-delà des blessures du passé, l’espoir d’un avenir où règnent paix et fraternité demeure une promesse divine. Guidés par la lumière de la foi, nous pouvons bâtir un monde meilleur, où chaque individu trouve sa place et où les valeurs de l’Islam rayonnent pleinement.
Plongeant dans les abysses de notre histoire, Abdessalam Yassine examine l’origine de la crise qui a frappé la communauté après la chute de la suppléance, une fracture historique qui s’est produite après trente ans de l’époque prophétique. Il commence par affirmer la légitimité indiscutable des quatre suppléants bien guidés, citant avec révérence les paroles divines :
« Allah a promis à ceux d’entre vous qui croient et font de bonnes œuvres qu’Il leur accordera la suppléance sur terre comme Il l’a accordée à ceux qui étaient avant eux. Il leur donnera une puissance assurée pour leur religion qu’Il a agréée pour eux » (Sourate An-Nur, 24:55).
Deux éclats funestes, tels des poignards plantés dans le cœur palpitant de la jeune communauté musulmane, ont tracé le sillon d’un déclin inexorable selon l’Imam. Ces deux catastrophes, aussi fatales l’une que l’autre, résonnent encore comme un écho de douleur à travers les âges.
L’assassinat de Sayyidna Othman Ibn Affan (qu’Allah soit satisfait de lui) fut le premier de ces cataclysmes. Élu par les nobles compagnons, Othman incarnait la continuité de la guidance prophétique. Mais son assassinat brutal marqua le commencement de notre déclin et de notre faiblesse. Le Prophète Mohammad (paix et salut sur lui) avait prophétisé ce désastre imminent : « Un grand trouble éclatera après ma mort, et les premiers à en souffrir seront les gens de ma maison » (Rapporté par Ahmad). Ainsi, la lueur de l’unité commençait à s’obscurcir, et les flammes de la fitna (discorde) furent attisées par des mains perfides.
L’abstention de certains compagnons fut l’autre coup fatal, qui enfonça le clou de l’instabilité dans le corps de la Ummah. La crainte de la fitna empêcha des cœurs nobles de s’élever contre l’injustice, laissant les insensés répandre leur venin et assassiner Othman. Cette inertie affaiblit la position de Ali (qu’Allah soit satisfait de lui), le sage de l’Islam. Le Prophète (paix et salut sur lui) avait mis en garde : « Quand les gens voient un oppresseur et ne l’arrêtent pas, il est fort probable que Dieu les punira tous » (Rapporté par Abu Dawood).
Ces événements tragiques nous rappellent que l’injustice tolérée est une trahison envers la justice elle-même. Le silence face à l’oppression est une complicité impardonnable. Les larmes versées pour Othman et les remords pour la Ummah sont les stigmates de cette période sombre, où l’éclat de la Suppléance bien guidée fut terni par les ténèbres de la division et de la discorde.
Imam Abdessalam Yassine, dans sa réflexion profonde et visionnaire, exhorte à un retour aux valeurs originelles de justice et d’unité. Il nous invite à comprendre les racines de ces fractures pour les guérir, à méditer sur ces épreuves pour retrouver la voie de la rectitude. Car, au-delà des douleurs du passé, l’espoir d’un futur réconcilié demeure, si Dieu le veut, illuminé par la lumière de la foi et de la fraternité.
3. Divergences Sunnites et Chiites : Une Perspective d’Unité
Imam Abdessalam Yassine, dans sa sagesse prophétique, plonge dans les abîmes de l’histoire pour éclairer notre chemin. Il explore les différences doctrinales entre sunnites et chiites, non pour attiser les flammes de la discorde, mais pour comprendre et guérir. Il écrit avec une plume trempée dans l’espoir et la réconciliation :
« Ce qui nous importe est de connaître les origines du différend pour clarifier les contours d’un avenir où la fracture se refermera, si Dieu le veut… »
Le Saint Coran, dans son appel impérissable à l’unité, nous exhorte : « Et cramponnez-vous tous ensemble au câble d’Allah et ne soyez pas divisés » (Sourate Al-Imran, 3:103). Ce verset, tel un phare dans la nuit, guide les croyants vers une cohésion spirituelle et fraternelle.
Dans l’étreinte de ces paroles sacrées, l’espoir naît d’une vision d’unité où les différences doctrinales se fondent dans la lumière de la compréhension mutuelle et de l’amour fraternel. L’Islam, dans sa grandeur, appelle à une harmonie où chaque croyant, qu’il soit sunnite ou chiite, se tient solidaire sous l’étendard de la justice et de la miséricorde divine.
Ainsi, les Suppléants bien guidés deviennent des symboles d’une quête perpétuelle pour une gouvernance juste, tandis que la vision de l’Imam Abdessalam Yassine nous guide vers un futur où les cœurs se rejoignent, unis par la foi et l’amour de Dieu.
4. Métamorphose de la Suppléance en Royauté
Dans le doux crépuscule de l’âge d’or islamique, la suppléance, ce noble mandat divin, s’épanouissait avec une pureté et une justice inégalées. Les premiers suppléants bien guidés, les Khulafa’ Rashidun, incarnaient la lumière de la guidance prophétique, fusionnant la spiritualité et la gouvernance dans une harmonie céleste. Cependant, avec le temps, cette pureté immaculée commença à s’étioler, métamorphosée par les ambitions terrestres et la soif de pouvoir.
L’Imam, dans une analyse pénétrante et empreinte de mélancolie, décrit cette déchéance : la suppléance divine, originellement pure et sacrée, se mua en une royauté tyrannique. Les suppléants bien guidés furent remplacés par des souverains dont le cœur était souvent plus dur que la pierre, et dont les ambitions étouffaient la voix de la justice. S’en suivront ainsi des conséquences néfastes sur l’avenir de la Ummah :
- Laïcisation de l’État :
La laïcisation de l’État, cette séparation insidieuse entre le spirituel et le temporel, fut l’une des conséquences les plus néfastes de cette transformation. Sous le vernis de la modernité, les dirigeants commencèrent à marginaliser les préceptes divins, reléguant la Sharia à une simple formalité symbolique, détachée du cœur battant de la gouvernance. L’État, autrefois fondé sur les principes sacrés de l’Islam, se vida de son essence spirituelle, se transformant en une machine froide, régie par des lois humaines dépourvues de la lumière divine.
Cette laïcisation ne fut pas simplement un rejet des lois divines, mais une rupture déchirante avec l’héritage prophétique. Les mosquées, autrefois centres névralgiques de la justice et de la sagesse, devinrent des lieux de prière vidés de leur influence politique. Les érudits, gardiens du savoir sacré, furent réduits au silence, leurs voix noyées par le vacarme des ambitions politiques.
L’Imam nous peint un tableau saisissant des conséquences de cette laïcisation : une société où l’éthique divine est supplantée par des intérêts personnels, où la quête du pouvoir éclipse la quête de la justice. Les souverains, déconnectés de la guidance divine, règnent avec une poigne de fer, semant la corruption et l’injustice. Le peuple, privé de la lumière divine, erre dans l’obscurité morale, aliéné de ses racines spirituelles.
Dans cette métamorphose tragique, l’âme de la société islamique s’efface, remplacée par une mécanique déshumanisée, où la richesse et le pouvoir prennent le pas sur la piété et l’équité. Les valeurs sacrées de la suppléance, fondées sur la miséricorde et la justice, se voient trahies par les mirages trompeurs de la royauté tyrannique.
Cependant, l’Imam, dans sa sagesse, n’abandonne pas l’espoir. Il nous appelle à redécouvrir la pureté originelle de la suppléance, à restaurer l’unité entre le spirituel et le temporel. Il exhorte à une renaissance spirituelle, où l’État redevient le reflet de la justice divine, et où chaque acte de gouvernance est guidé par la lumière du Coran et de la Sunna.
Ainsi, dans le murmure des âges, l’appel de l’Imam résonne, vibrant d’un espoir ardent : celui de voir émerger une société où la justice divine règne à nouveau, où la suppléance retrouve sa pureté, et où la laïcisation est supplantée par une harmonie entre le divin et le terrestre, guidant l’humanité vers un avenir éclairé par la foi et la sagesse.
- La Baie’a Coercitive et la Prééminence du Din de la Soumission :
La baie’a coercitive a émergé, transformant l’allégeance en une soumission inconditionnelle. Cette transition, marquée par une coercition subtile et omniprésente, modifie profondément le tissu de la gouvernance islamique. La baie’a, ce pacte sacré de loyauté et de confiance, se transforma en une obligation forcée, où la liberté de conscience se trouva suspendue au gré des volontés des dirigeants.
Le Prophète Mohammad (paix et salut sur lui) avait averti contre les dérives de cette soumission forcée, disant : « Il n’y a pas d’obéissance à la création dans la désobéissance au Créateur » (Rapporté par Ahmad). Dans ces paroles résonne une vérité immuable : l’allégeance envers un dirigeant ne peut jamais se muer en une obéissance aveugle, surtout lorsque celle-ci entraîne la désobéissance envers Dieu. Lorsque la baie’a devient une chaîne, un poids écrasant sur les épaules des croyants, la pureté de la foi est compromise. La soumission ne se veut pas une aliénation, mais un acte librement consenti, un écho vibrant d’une fidélité à la lumière divine.
Prééminence du din de la soumission :
Le din de la soumission, ce concept où la dévotion se transforme en un acte de soumission sans question, a pris le devant de la scène, étouffant le véritable esprit de la foi. Cette soumission aveugle est un spectre sombre sur le chemin de la pureté spirituelle. L’individu, pris dans les filets de cette soumission, est réduit à une marionnette des volontés tyranniques, dépouillé de son autonomie morale et spirituelle.
Le Prophète (paix et salut sur lui) nous rappelle la vertu du jihad, en disant : « Le meilleur jihad est une parole de vérité devant un souverain tyrannique » (Rapporté par An-Nasa’i). Ce hadith est une lumière dans les ténèbres de l’oppression. Il nous enseigne que la véritable fidélité à Dieu nécessite plus que de la soumission ; elle exige courage et vérité face à l’injustice. Il ne s’agit pas simplement de se plier aux ordres, mais de se lever contre la tyrannie, de dire la vérité même lorsque cela est dangereux.
Dans cette éclipse de la foi où la soumission aveugle a pris le pas sur la vraie allégeance, le Prophète nous exhorte à conserver notre intégrité spirituelle. Il est un appel vibrant à l’individu de se libérer des chaînes de la coercition et de rechercher la vérité, même face à la plus sombre des tyrannies. Le din de la soumission, dans sa forme pervertie, nous éloigne de la lumière divine ; il nous appelle à une obéissance qui à contrecourant des principes sacrés de justice et d’honnêteté.
Ainsi, l’ombre des tyrannies passées nous invite à réfléchir profondément sur la nature de notre foi et de notre obéissance. La baie’a coercitive et la prééminence du din de la soumission ne doivent pas être acceptées comme des données acquises, mais plutôt comme des défis à surmonter pour restaurer la pureté originelle de la foi islamique, où la loyauté est un acte librement choisi, et où la vérité se dresse avec courage contre les ténèbres de l’oppression.
Conclusion
À la lumière éclatante de la sagesse de l’Imam Abdessalam Yassine, cette exploration nous mène à une introspection révélatrice et profondément transformatrice :
- Notre Islam, héritage d’une histoire tumultueuse, est un collage de déchirures et de discordes. Ce sombre présage nous invite à panser les plaies de notre passé pour restaurer l’unité essentielle qui a été ébranlée par les conflits sectaires et les confrontations historiques.
- Les sources coraniques et prophétiques sont les phares lumineux qui dissipent les ténèbres de notre compréhension et ravivent l’essence pure de notre existence. « Et si vous êtes en désaccord sur quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager » (Sourate An-Nisa, 4:59). Dans cette guidance divine, nous trouvons la promesse d’une clarté illuminée, d’une voie apaisée vers une justice véritable.
- Pour surmonter les défis d’aujourd’hui et de demain, il est crucial de rassembler les fragments épars que les siècles de division ont disséminés. La communauté du Prophète Mohammad (paix et salut sur lui), comparée à un seul corps, souffre de chaque douleur individuelle : « Si un membre souffre, tout le corps ressent la douleur » (Rapporté par Al-Bukhari et Muslim). Cette unité métaphorique nous rappelle que chaque douleur partagée est une opportunité de guérison collective et de renaissance.
- L’unité de la communauté exige un retour aux racines profondes, tout en mettant de côté les souvenirs des tragédies passées pour embrasser un avenir commun. « Ne vous divisez pas et soyez comme des frères » (Sourate Al-Hujurat, 49:10). En réécrivant notre récit avec des liens fraternels renouvelés, nous pouvons forger un avenir resplendissant de cohésion et de solidarité.
- Construire un avenir d’unité qui transcende les querelles sectaires, nécessite de dépasser les divisions pour embrasser une compréhension collective. « Ne soyez pas comme ceux qui se sont divisés et ont divergé après que les preuves leur furent parvenues » (Sourate Al-Imran, 3:105). En transcendant ces disputes, nous ouvrons la voie à une harmonie véritable, une unité vibrante qui promet de restaurer notre grandeur collective.
Que cette réflexion, à la fois profonde et audacieuse, soit une lueur d’espoir pour l’avenir de notre communauté musulmane. En nous engageant vers une vision partagée, illuminée par la sagesse divine, nous nous aventurons vers un horizon où l’unité, la justice et la fraternité se réinventent. Que la gloire et la guidance soient à Dieu, Seigneur des mondes, qui inspire et éclaire les chemins de notre renaissance collective.
- Nous avons bien conscience que les mots « suppléants » et « suppléance » ne sont pas des vocables idéaux car ils s’appliquent en principe à un état de choses provisoire. Il n’en reste pas moins que ce vocabulaire rend un sens assez proche de celui des mots arabes tout en restant assez éloigné de ce que « calife » et « califat » peuvent évoquer. (Nadia Yassine, Histoire et Droit Musulmans)
- Les adjectifs arabes ’ad et jabri ont été traduits de manière littérale, respectivement « mordante » et « coercitive ». Le premier correspond peu ou prou à « despotique », le second à « dictatorial », un despote pouvant parfois être éclairé. (Nadia Yassine, Histoire et Droit Musulmans)
Issam Zinane