Le Miracle de l’Islam

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Avec un occident en crise[2], surtout après le génocide en cours à Gaza, l’humanité a besoin d’un message de justice, de paix, d’amour, de fraternité et de rappel. Un message sincère et franc.  

D’après ‘Abdullah Ibn ‘Amr Ibn Al ‘As (que Dieu les agrée), le Prophète (paix et salut sur lui) a dit: « Transmettez de ma part ne serait-ce qu’un seul verset…».[3] Faire passer le Message[4], travailler et développer les méthodes d’appel à l’Islam et «Rénover[5] notre approche de l’Islam[6]» en respectant les règles de base  est notre devoir, notre mission à tous; mais le départ pour un nouveau «miracle» de l’Islam est-il toujours possible ? Pourrons-nous sauver ces âmes perdues ? Pourrons-nous sauver l’humanité de ses tourments[7]?

Il est de nos jours facile et pratique de passer sous silence certaines vérités qui cadrent mal avec la culture dominante de l’Occident. Toute mention de Dieu nous classe immédiatement parmi les rêveurs dépassés, à moins qu’elle ne nous désigne à la suspicion générale d’appartenir à quelque secte[8] infernale ou à la race des tartufes[9].

L’histoire et la géographie, les faits du combat pour libérer l’humanité comme les réalisations scientifiques placent les musulmans très haut sur l’échelle des agents civilisateurs, ce que les historiens appellent « miracle[10] de l’Islam » n’est que la conséquence d’un engagement à Dieu, au modèle de Son Prophète (paix et salut sur lui), à Sa Loi que contient le Livre.

Nous avons donc le devoir de mettre en évidence cette formule par laquelle s’ouvre le Coran, manière d’affirmer qu’un nouveau départ pour un nouveau « miracle » est toujours possible à condition expresse que les musulmans reviennent à Dieu, au Livre et au Modèle de la méthode prophétique.

Cette mise en évidence doit être une clause de style, une habitude dans nos écritures,  une formule oratoire dans nos discours, et dans l’intention première, une déclaration solennelle[11] de principe et un signe de ralliement. Nous sommes pour Dieu, nous reconnaissons Sa souveraineté et espérons Sa bonté.

De nos jours, alors que les musulmans traînent un lourd héritage de divisions politiques et de luttes sectaristes[12], il est difficilement acceptable de parler d’un renouveau de l’Islam encore moins d’un nouveau miracle.

Il ne suffit pas de nous situer dans cette vaste zone multiforme et multicolore de la religion islamique qui a, en principe, Dieu pour seul maître, Son Livre pour la loi suprême et Son Prophète pour le modèle humain accompli[13].

Avec un cœur plein d’amour ouvert à l’autre nous avons le devoir de partager nos visions, nos points de vue sur l’Islam et de l’avenir des musulmans et l’avenir de nos frères humains de toutes confessions et croyances. Echanger patiemment pour se comprendre malgré nos différences,  nos expériences de Dieu et de la société nous permettent de présenter comme une méthode possible pour faire passer le message d’amour et de paix de l’Islam. Projet ambitieux et courageux.

Le fait de connaître nos limites et différences, ne doit pas être un obstacle pour témoigner pour la cause qui nous anime. Osons, oui osons espérer que la raison, aptitude commune, à tous les hommes, trouvera matière à travailler de sorte que la confiance, qui est aptitude du cœur, naisse et permette une communication intime favorable pour aborder les questions existentielles et essentielles, pour recevoir le témoignage et l’appel à lire d’abord le Coran, puis à nous poser, à nous-mêmes, la question de notre raison d’être.

Les hommes et les femmes aptes à faire confiance et susceptibles d’humanité vraie, écouteront nos témoignages et accepteront les mains tendues avec respect, amour et fraternité.

Notre raison d’être est Dieu, c’est pourquoi nous avons le devoir de placer nos modestes personnes sous Son ombre en invoquant Son nom Exalté soit-Il. Travailler ensemble, se faire confiance et s’aimer est une nécessité. Ce n’est pas à partir de ce que peut penser, vouloir ou être un serviteur que l’Islam trouvera une méthode pour résoudre les problèmes de civilisation et les problèmes de sens qui obscurcissent l’horizon de la société humaine. C’est de Dieu que l’humanité a reçu l’être, elle ne connaîtra la paix et ne trouvera remède à ses maux qu’en substituant à ses règles de vie Sa règle, à ses vues du monde la vérité révélée. Nous auront atteint notre objectif si, au monde changeant et en effervescence, nous indiquons, au mieux de nos possibilités, comment l’historique pourrait perdre de son inhumanité s’il se laissait éclairer par le révélé.

C’est à partir de Dieu, à partir de la reconnaissance inconditionnelle de Sa souveraineté qui nous libère de la tyrannie des idées terriennes et des despotes[14] de tout genre, que l’Islam reprendra son acheminement résolu sur la scène de l’univers et redonnera au monde l’exemple de cette civilisation communautaire et fraternelle qui fut à l’origine de l’essor islamique.

Le Prophète dit : « Toute entreprise de quelque importance qui n’est pas initiée en invoquant le Nom de Dieu est une affaire coupée. »

Il faut avoir le courage de percevoir en profondeur le message de sens qui préoccupe le cœur de quiconque, de se poser à soi-même la question centrale de la signification de tout cela. De nous tous, doit émaner l’effort de régler le dialogue ensemble sur les exigences de la démonstration et sur la sensibilité du cœur. A moins que la curiosité intellectuelle n’amène quelques uns à prêter l’oreille pour écouter ce qu’un « mystique [15]» pourrait bien dire des réalités dures de la vie. Dieu est compatissant et le meilleur de Ses serviteurs est celui qui est le plus pénétré de compassion et d’amour pour ses semblables. Nous souhaitons, nous espérons, nous prions pour que les hommes de notre temps et des générations à venir se réveillent de ce long sommeil de l’âme dans lequel la fascination de la civilisation occidentale impie[16] les a plongés.

Et il nous en faut du courage pour accomplir tout cela ! Il nous faut surtout y croire !


[1] – Phénomène interprété comme une intervention divine. 2. Fait, résultat étonnant, extraordinaire, qui suscite l’admiration : Les miracles de la science.

[2] – https://fr.yassine.net/une-civilisation-en-crise/

[3] –   (Rapporté par Al Boukhâri)  (Riyad Salihine n°1380)

[4] –  https://fr.yassine.net/lislam-est-un-message-pour-toute-lhumanite/

[5] –   Remettre à neuf : Rénover les méthodes pédagogiques.

[6] –    islām « soumission, résignation à la volonté de Dieu, islam », nom d’action du verbe aslama « se confier, se soumettre, se résigner (à la volonté de Dieu) », 4eforme (causative) de salima « être sain et sauf ».

[7] –    nom masculin (latin tormentum) 1. Vieux. Supplice infligé à quelqu’un pour obtenir des aveux : Mourir dans les tourments. 2. Vive douleur physique : Les tourments de la soif. 3. Vive souffrance morale : Les tourments de la jalousie.

[8] –  1. Ensemble de personnes professant une même doctrine (philosophique, religieuse, etc.) : La secte d’Épicure. 2. Groupement religieux, clos sur lui-même et créé en opposition à des idées et à des pratiques religieuses dominantes.

[9] – Tartuf(f)erie,(Tartuferie, Tartufferie) subst. fém. Comportement, maintien, paroles de tartuffe, d’hypocrite. L’hypocrisie est, chez une nation, le dernier degré du vice (Ensemble des pratiques du mal, des dispositions au mal : Le vice et la vertu. 2. Penchant particulier pour quelque chose (jeu, boisson, drogue, pratiques sexuelles, etc.) que la religion, la morale, la société réprouvent : Le mensonge est un vice.).

[10] – Phénomène interprété comme une intervention divine. 2. Fait, résultat étonnant, extraordinaire, qui suscite l’admiration : Les miracles de la science.

[11] –  solennel, solennelle Qui présente une gravité, une importance particulières par sa nature ou du fait des circonstances : Faire une déclaration solennelle. 3. Qui est empreint d’une gravité souvent affectée, qui prend des airs d’importance : S’exprimer d’un ton solennel.

[12] –    Attitude intransigeante de quelqu’un qui impose son opinion et se ferme à celle d’autrui. S’accrocher à ses préjugés, résister à l’argumentation, rejeter les vérités molles qui ne sont que des demi-vérités : le sectarisme ne se réduit pas à ces poncifs.

[13] – 1. Être exécuté, réalisé, se réaliser pleinement : Mission accomplie. 2. Se produire, se faire : Tout ce qui s’accomplit autour de lui.

[14] –  Chef d’État qui s’arroge un pouvoir absolu, arbitraire, sans contrôle. 2. Personne qui exerce une domination sur son entourage : Un despote familial.

[15] –  1. Doctrine relative à l’expérience d’une communication directe et personnelle avec le divin. 2. Attachement passionnel à une doctrine ou à quelqu’un qui sont idéalisés : La mystique révolutionnaire.

[16] –     Qui montre du mépris pour la religion. impie adj. Qui outrage la religion, la morale, la justice, etc.

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